mardi 22 novembre 2016

La théorie des émotions.

Robert Plutchik était un professeur et psychologue américain, dont les recherches portaient essentiellement sur les émotions, et leur implication notamment sur le suicide et les différentes formes de violence.
Ses recherches lui ont permis de définir l'existence de 8 émotions de base : la joie, la peur, la tristesse, le dégoût, la colère, la surprise, la confiance et l'anticipation.

Considérant ces émotions, il a établi les postulats suivant :


  • Le concept d'émotion s'applique à tous les niveaux d'évolution et à tous les animaux.
  • Les émotions ont évolué et s'exprime de diverses manières chez les différentes espèces.
  • Les émotions permettent l'adaptation nécessaire à la survie de l'espèce.
  • L'expression des émotions varie d'une espèce à l'autre, mais on retrouve toutefois certains points communs.
  • Il existe un petit nombre d'émotions fondamentales (8 émotions de base).
  • Les autres émotions sont toutes des dérivés résultant de combinaisons des émotions de base. 
  • Les émotions de base sont des concepts induits de manifestations observables.
  • Elles peuvent se systématiser en paires d'émotions opposées.
  • Les émotions varient toutes par le même degré de similitude.
  • Chaque émotion se manifeste à différents degrés d'intensité.
Grâce à cette analyse, il crée une "roue des émotions", qui synthétise de façon imagée les différents types d'émotions, leur degré d'intensité, et les interactions qui peuvent exister entre elles.



Par la suite, il définit des combinaisons d'émotions qui permettent l'émergence des sentiments dans toute leur diversité.




A quoi ça sert de savoir ça ?

Quand le voyant de la jauge d'essence s'allume dans la voiture, vous vous dites certainement : "Tiens, le témoin de mon réservoir s'allume ! Je vais devoir le remplir..."
A l'image de cette métaphore, Carl Rogers (un des pères de la communication non-violente) a mis en évidence que toute émotion correspond à un ou des besoin(s) insatisfait(s), et que prendre conscience de ce besoin permet d'apaiser l'émotion.

Les dernières recherches en neurosciences prouvent d'ailleurs qu'apprendre à reconnaître et nommer nos émotions permet d'augmenter la confiance en soi et de diminuer le stress de façon importante, parce qu'on ne subit plus les émotions de façon passive.  


Le syndrôme du "biscuit cassé".

Quand j'étais enfant, mon papa ne rentrait pas manger à la maison tous les midis pour des raisons professionnelles. Mais il téléphonait systématiquement...
Un jour, juste après son appel, ma soeur et moi nous sommes rendues compte qu'un de nos poissons était mort. Ma soeur s'est mise à pleurer à chaudes larmes....elle était réellement inconsolable...
Sa réaction semblait démesurée pour qui connaissait l'importance de ce poisson à nos yeux... C'est qu'elle ne pleurait pas le poisson disparu : si elle pleurait tant c'est qu'elle ne pouvait "dire" sa tristesse de ne pas voir papa le midi.

Le "syndrôme du biscuit cassé", c'est quand l'émotion est juste, mais déconnectée de son besoin. 
Reprenons l'image du témoin de la jauge d'essence... il s'allume et vous dites : "Tiens, la jauge d'essence s'allume, nous devrions trouver rapidement une boulangerie" ... Ca vous paraît bizarre... et pourtant nous faisons ça sans nous en rendre compte plusieurs fois par jour !

Il nous faut donc apprendre non seulement à reconnaître et nommer les émotions qui nous traversent, mais également à prendre conscience du besoin insatisfait que l'émotion essaie de mettre en lumière.
Les émotions deviennent alors des outils précieux de communication positive et de parentalité consciente !

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